Plus dun siècle sest écoulé depuis la reconnaissance de la liberté syndicale en France. Envisagée dans sa dimension collective, elle est une liberté organisationnelle qui autorise les fondateurs dun groupement professionnel à constituer, structurer et faire vivre le syndicat, lunion ou lassociation professionnelle. À la croisée du droit du travail et du droit syndical, elle fonde et garantit aussi le libre exercice de laction syndicale afin de permettre la réalisation de lobjet du groupement professionnel : la défense des intérêts individuels et collectifs des personnes mentionnées dans leurs statuts. Dans cette perspective, la présente thèse propose dinterroger, sinon de réinterroger, la place de lautonomie organisationnelle du syndicat, de lassociation professionnelle et de lunion. Face à la promotion de la norme négociée et décentralisée en droit du travail, les enjeux attachés à lorganisation interne prennent une nouvelle ampleur. Il nest plus seulement question dorganiser les relations dune personne morale avec ses membres mais de permettre lépanouissement de laction syndicale dans lordre externe. Sous limpulsion du volontarisme législatif, le renouveau du droit du travail modifie la structuration des (re)groupements professionnels, qui, eux, sont contraints de sadapter.