La promesse de cession forcée de lensemble des actions du promettant, conclue dans le cadre des pactes dactionnaires, peut prendre plusieurs formes et reposer sur divers mécanismes de sortie. Il sagit notamment des clauses de good or bad leaver, des clauses de drag-along, des clauses de buy or sell, des promesses activées par un changement de contrôle, et des promesses-sanctions activées par la violation dune obligation principale. Mais au-delà des dissemblances de formes, ces engagements appartiennent tous à une même nature. En effet, bien que lassocié-promettant consente librement à la cession de lensemble de ses actions sous certaines conditions, cette cession nest, au moment de la conclusion de la promesse, ni voulue ni recherchée en soi. La promesse vise, en réalité, à affecter en garantie lobligation éventuelle de cession pour couvrir un risque sociétaire. Celui-ci est exprimé par lévènement suspensif auquel lactivation de la promesse est suspendue et qui, loin de nêtre quune simple condition-modalité, participe de son essence même. Si ce risque se réalise, la promesse est activée et le promettant pourra être évincé de la société par une simple levée doption. Ce constat est lourd de conséquences tant sur le plan théorique que pratique. Loriginalité, la spécificité, la complexité et limportance de la notion de promesse de cession forcée sont mises en lumière. Il en découle une édification de son régime.